gabrielich

Le temps d’aimer

Il est si beau le temps d’amour


Il est si beau jour après jour


Marchant tous deux d’un pas léger

Le cœur heureux peut voltiger


Main dans la main nos vies avancent

Sur le chemin de l’espérance

Posé sur moi c'est ton sourire


Qui me foudroie qui me chavire

Besoin de rien que ta présence


Tout mon chagrin c’est ton absence


Je veux grandir et te combler


Pour te séduire chaque journée


Je te suivrai sans résistance


Te donnerai mon existence


Il est si doux jour après jour


Il est si doux le temps d'amour

L’enfant des rues

Petit enfant des rues
Au regard de cendre
Tu sais que tu es foutu
Tu n’as que toi à vendre

Tu connais le mauvais
Tu as déjà vu le pire
Ton cœur est une plaie
Masquée sous quelques rires

Tu vis au jour le jour
Aux frontières d’un monde
Qui te laisse pour toujours
Le goût le plus immonde

Tu n’espères plus rien
Tu n'as pas de foyer
Tu n’as plus aucun lien
Tu te sens oublié

Tu luttes aujourd'hui
Comme un petit soldat
Tu pleures chaque nuit
Ton futur le sida

L’amour complice

Une main qui se pose tendrement sur ma joue

Un sourire amoureux sur ton visage doux

Ta voix qui sait me dire les mots que j’aime entendre

Les mouvements du corps qui sait se faire comprendre

Tu es faite pour moi comme le vent pour les voiles

Tu me pousses doucement tu es ma bonne étoile

Tu es faite pour moi comme la pluie du printemps

Qui abreuve la terre et tous les fruits naissants

Nous sommes à la fois complices et partenaires

Liés à tout jamais au delà de l’éphémère

Voulant tout partager du pire au meilleur

Souhaitant à tout jamais réunir nos deux cœurs

L’enfant aux pieds nus

Il ne pleurera plus

Petit enfant des rues

Sans une identité

Sans le droit d’exister

C’est un être aux pieds nus

Fouillant les détritus

Il a vécu de rien

Luttant avec les chiens

Au milieu des déchets

Ses mains ont tant cherché

A l’école de la rue

Il aura tout connu

De toutes les décadences

Des toutes les violences

Il a subi sa peine

Le cœur bourré de haine

Rongé par les toxines

De toutes ces vermines

Il ne pleurera plus

Petit enfant des rues

La mort de cette enfance

C’est notre indifférence

En Marche

Faire un pas chaque jour

Pour parcourir la terre

Faire un pas chaque jour

Pour s’ouvrir à nos frères

Écrouler les murailles

De toutes nos rancœurs

Sortir de nos entrailles

Dévoiler notre cœur

Redevenir l’enfant

Que nous sommes restés

Comme un être vivant

Tous les sens affutés

Prendre le temps de vivre

Sans attendre demain

Prendre le temps de suivre

Pas à pas le chemin

Savoir se laisser faire

Sans se laisser aller

Apprenant à se  taire

Laissons le nous parler

La tête dans les étoiles

Et les pieds sur la terre

Marcher lever le voile

Traverser le mystère